Amnesty ESPOL propose un revue de presse en cette première semaine d’avril!

Usage excessif de la violence lors des manifestations en France

Depuis janvier 2023, le mouvement social d’opposition à la réforme des retraites se poursuit en France. Dans le cadre des récentes manifestations, Amnesty attire l’attention sur l’usage abusif de la force et les violences policières observées ces dernières semaines.

En effet, il faut rappeler que les matraques, grenades de désarmement ou gaz lacrymogènes ne doivent être utilisés envers des manifestant.e.s pacifiques, ce qui n’est pas le cas, touchant gravement certaines personnes de façon aléatoire.

Outre un usage abusif de ce type d’armes, on remarque également qu’elles visent parfois directement des personnes, pouvant causer des blessures graves ou mortelles:  les grenades explosives et le lanceur de balle de défense (LBD 40) sont même classifiés comme matériel de guerre selon la loi française. De plus, la plupart des arrestations et mises en garde à vue restent injustifiées, et certaines font l’objet de discrimination de la part des policiers envers les personnes non-blanches. Il est ainsi nécessaire de protéger le droit de manifester sans représailles abusives de la part des autorités. Dans le cadre de la campagne ‘Manifestez vous’, Amnesty appelle donc à adopter des réformes structurelles et un nouveau cadre législatif afin de mettre fin aux violences policières. 

Des violences qui persistent en République Centrafricaine

Depuis maintenant plus de dix ans, la République Centrafricaine est l’objet de violences incessantes, dûes aux guerres civiles qu’a connues le pays, divisant les communautés, ethnies et religions présentes sur le territoire. Les atteintes aux droits humains et au droit international humanitaire dans le pays se multiplient. Plusieurs civils sont tués lors des conflits, certains enfants sont recrutés dans les groupes armés, et les violences sexuelles envers les femmes notamment sont croissantes.

En septembre dernier, plus de 50% de la population était en insuffisance alimentaire. Ainsi, en raison du conflit, plus de 600 000 réfugié.e.s ont été contraint.e.s de rejoindre les pays avoisinants. Cependant, malgré les mécanismes mis en place, l’ONU attire l’attention sur l’agissement des patrouilles de défense.

En effet, selon Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme , les forces de défense, dont certains soldats francais, sont à l’origine de 58% des violations des droits humains sur le territoire, comprenant des arrestations illégales, l’usage de la torture, des viols en échange de rations ou des meutres. Ainsi, l’ONU craint de graves détériorations pour le quotidien des populations, malgré les missions de paix engagées.

Sources:

Autrice: Manon Le Bihan