1. Nous allons être envahi.e.s ! 

Selon les Nations Unies, seulement 6% des personnes vivant en dehors de leur pays d’origine sont accueillis en Europe et la France est le pays européen qui a la plus faible proportion d’accueils par rapport à sa population. Le nombre d’étranger.ères en situation « régulière » en France est 6,3% de la population tandis que le nombre d’ « irrégulier.ères » est de l’ordre de 400 000 personnes soit 0,5% de la population totale ; ce n’est qu’un goutte d’eau que nous pouvons accueillir sans problème. 

En outre, les discours conservateurs prennent comme exemple des villes où le regroupement d’exilés donne un effet grossissant où « loupe » comme à Paris où à Calais. Il est important de mentionner que ces milliers d’exilés des campement parisiens peuvent être logés dans une ville qui compte 2,2 millions d’habitants et qui accueille 33,7 millions de touristes par an. 

2. Le grand remplacement 

Selon la théorie d’extrême droite du « grand remplacement », si on ne stoppe pas l’immigration, la population européenne serait remplacée en une ou deux générations par une population de culture musulmane et originaire du Maghreb et d’Afrique. On serait donc en train de vivre un changement de civilisation. 

Les immigrés extra-européens représentent 5% de la population totale française. Ils ne se sont pas tous issus du Maghreb et d’Afrique et sont encore moins tous des pratiquants musulmans. De plus la population musulmane est la moins communautaire de France : ils n’ont pas d’état fort de référence ni de pouvoir central. Ils souffrent plus de chômage s’intégrer mieux dans la société française.

3. Les migrations augmentent le terrorisme 

Le fait que des terroristes puissent infiltrer des réseaux migratoires ne permet pas de créer un lien de cause à effet entre terrorisme et migration. L’Allemagne a connu moins de victimes d’attentats alors qu’elle a accueilli un million de syriens et la France à peine 20000 depuis 2011.

De plus, et contrairement à ce qu’a énoncé Éric Zemmour pour la commémoration des attentats de 2015, les terroristes à l’origine de ces attaques sont pour la plupart nés en France où en Belgique. Enfin, les réfugiés kurdes irakiens où syriens fuient Daech après l’avoir combattu. 

4. A force d’aider les migrants vous créez un « appel d’air » qui les incite à venir 

Les politiques utilisent cet argument de l’appel d’air pour justifier les conditions de vie indignes des exilés. L’aide apportée ( les points d’eau à Calais par exemple) ne favorisent pas l’afflux d’exilés mais essaye de leur offrir des conditions de vie plus dignes. 

Les gens ne traversent pas les frontières parce qu’elles sont ouvertes mais pour sauver leur vie où tout du moins pour l’améliorer. L’ouverture des frontières où une aide supplémentaire n’engendrerait pas d’exode massif mais sauverait bel et bien des vies.

5. On veut bien accueillir les réfugiés qui fuient la guerre mais pas les migrants économiques  

Les statistiques montrent qu’il y a entre 2 et 2,5 millions de Français expatriés à l’étranger dont 8% au Moyen-Orient et 15% en Afrique. Pourtant le France n’est pas un pays en guerre…. Nous acceptons la migration économique quand elle nous concerne, même quand elle n’est pas vitale, vers des pays dont nous refusons les migrants économiques. 

De plus, une grande partie des migrants économiques le sont à cause d’ingérences extérieures (la pêche intensive au large du Sénégal par les bateaux chinois et européens par exemple qui empêche les pêcheurs locaux de vivre). Il faut ainsi faire la différence entre migration « subie » et migration « choisie » ; le simple statut de « réfugié » ne suffit plus à déterminer qui « mérite » l’asile.