Il y a quatre jours, le mardi 17 novembre, et suite à l’instruction du Ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation du vaste campement qui s’était installé depuis le mois d’aout à St-Denis, près du stade de France.
Ce sont près de 3000 personnes qui, dès 4h30 du matin, attendent d’être évacuées. Parmi eux, on retrouve majoritairement des Afghans, soudanais, somaliens et d’autres migrants originaires d’Afrique mais également une minorité de sans-abris issus du nord parisien.
Soixante-dix cars ont été réquisitionnés pour conduire ces personnes jusqu’aux 26 centres d’hébergements et gymnases mobilisés en région parisienne, avec une priorité donnée aux femmes, enfants et personnes âgées. Toutes et tous sont soumis à un test de dépistage au Covid-19, mis en place par l’ARS pour lutter contre de potentiels clusters.
« Cette opération a lieu pour faire en sorte que les personnes en situation régulières soient mises à l’abri »
Selon le préfet de police de Paris, Didier Lallement
Il ajoute qu’il est absolument nécessaire que ces camps puissent être traités, et surtout ne pas se reconstituer » car leurs occupants s’y trouvent dans « des situations de misère ».
Seulement en début d’après-midi, plus de 800 personnes qui avaient patienté déjà plusieurs heures se retrouvent finalement à errer dans les rues, après avoir pour certains étés repoussés par les forces de l’ordre usant de gaz lacrymogènes.
En cinq ans, cette opération est la 66ème entreprise par le Gouvernement dans le nord parisien. Les associations présentes sur place restent sceptiques vis-à-vis de cette stratégie et dénoncent « un cycle sans fin destructeur » qui ne ferait que repousser les campements un peu plus loin de la ville.
Violette Charrel