Avec le début du confinement, les SDF sont encore plus en difficulté : en effet, beaucoup d’entre eux n’étaient même pas au courant de la situation. Or, pour la plupart, mendier constitue le seul revenu qu’ils peuvent récolter. De plus, beaucoup craignaient que les associations d’entre-aides se voient dans l’incapacité de continuer leurs actions auprès d’eux ; ce qui les laisseraient pour un grand nombre sans moyen de se nourrir et dépourvus de tout moyen de logement. Fort heureusement, la plupart des associations telles que La Croix Rouge, ont pu continuer les maraudes ainsi que des distributions alimentaires, notamment place de la République et sir le site Sainte-Colombe des Restos du Cœur à Wazemmes, chaque soir entre 19h30 et 21h. 

« Proposé à l’État la mise à disposition gratuite de son auberge de jeunesse dont les 53 chambres doivent dès que possible accueillir des personnes qui sont encore à la rue » annonce la Ville.

Des Chambres supplémentaires qui viennent compléter celles réquisitionnées par l’État dans les hôtels. La mairie indique également que l’association la Deûle a de nouveau ouvert l’accès aux douches gratuites et que la Sauvegarde du Nord continue d’assurer la « distribution, alimentaire à destination des personnes qui vivent dans les campements Roms »

Pour les appuyer dans leurs actions, la mairie de Lille a pris des dispositions. Après trois jours de confinement, la mairie de Lille, Martine Aubry a décidé de prendre des mesures, notamment l’ouverture de l’auberge de jeunesse pour y accueillir les sans-abris durant l’épidémie. En effet, le 20 mars elle déclare : 

« Devant la situation extrêmement préoccupante des personnes à la rue qui subissent durement les effets du confinement, la Ville de Lille a fourni des gants et du gel hydroalcoolique pour permettre aux associations de solidarité lilloises d’assurer, depuis hier soir, les maraudes et les distributions alimentaires ». 

Dans un reportage de France 24 datant du 11 octobre 2020, une étude confirme que près de 40% des sans-abris de la région parisienne ont été testé positive au Covid. Malgré des mesures sanitaires et l’aide du gouvernement, les plus touchés par la pandémie, restent les plus modestes. 

Selon une étude menée par Médecins Sans Frontières et l’Institut Pasteur, la positivité au test de plus de 24 centres d’accueil le ratio des cas allait de 23% à 94%. Les professionnels de santé étaient extrêmement étonnés devant de tels résultats. 

D’après les sans-abris testés, la majorité d’entre eux suivaient les recommandations sanitaires. Néanmoins, leurs circonstances font qu’ils sont souvent contraints de partager une chambre à plusieurs, parfois même à 5. Dans ces cas-là, les mesures sont proches de l’impraticable.

Désormais, les associations sont inquiètes de la situation qui ne s’arrange pas avec l’arrivée de l’hiver. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a pourtant assuré proposer un nombre de propositions concrètes. Cela inclura des tests organisés, des accueils dans des hôtels vides et des centres d’urgences.