rédigé par Marc-Emmanuel Gallon 

La Finlande est devenue le 31eme membre de l’alliance

Le 4 avril 2023, la Finlande est officiellement devenue le 31ème membre de l’OTAN, après avoir organisé un référendum national sur l’adhésion à l’organisation militaire remporté avec 64% des voix et une ratification par les parlements des pays membres de l’alliance. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que la Finlande était un partenaire précieux et un allié fiable pour l’OTAN, soulignant que l’adhésion de la Finlande contribuerait à renforcer la sécurité dans la région de la mer Baltique et de l’Arctique. Cependant, cette adhésion a également suscité la colère de la Russie, qui a vu cela comme une menace pour sa sécurité nationale. Le ministre russe, Sergei Lavrov, a qualifié l’adhésion de la Finlande à l’OTAN de « dangereuse ». Il s’agit surtout d’un revers significatif pour Vladimir Poutine dont l’un des objectifs majeurs en politique étrangère est de contenir l’expansion de l’alliance.

La « finlandisation » définitivement enterrée

Le concept de « finlandisation » est apparu pendant la guerre froide et décrit la situation de la Finlande, qui a maintenu une politique de non-alignement tout en ayant une relation étroite avec l’Union soviétique. En pratique, cela signifiait que la Finlande évitait de critiquer l’Union soviétique en public et cherchait à éviter tout comportement qui pourrait être considéré comme une provocation. Cette politique a permis à la Finlande de maintenir une certaine autonomie politique tout en évitant l’ingérence soviétique. Cependant, elle a également été critiquée pour avoir empêché la Finlande de prendre des positions fermes sur les questions internationales. Dans les année 1990 avec la chute de l’URSS, la Finlande s’est détachée de sa politique de neutralité vis-à-vis de la Russie. Son adhésion à l’Union Européenne en 1995 a marqué un premier virage fort, et l’adhésion à l’OTAN vient enfoncer le dernier clou dans le cercueil de la « finlandisation ».